Abbas Kiarostami
Merveilleux conteur de l’enfance, Abbas Kiarostami a su, mieux que n’importe quel cinéaste de sa génération, raconter le monde à la hauteur de ses petits héros. Dès son tout premier film, Le Pain et la Rue, en 1970, le cinéaste témoigne de cette jubilation à filmer le mouvement perpétuel de la jeunesse. L’ensemble de son travail, composé de 46 films étendus entre les formats et les genres, nimbé d’une poésie rare, ne cesse d’interroger le spectateur sur son propre rapport au monde et la réalité. À travers cette expérience d’immersion dans l’immensité plastique des paysages de l’Iran que Kiarostami n’a jamais cessé de filmer, le cinéaste s’attache à représenter la complexité de ce pays et son histoire. Achevée en 2016, l’oeuvre, lumineuse et dense, toute entière tournée vers la beauté et la solitude, raconte la pluralité de l’un des cinéastes majeurs du XXe siècle.
En complément de cette rétrospective, Le Passager (1974) sera projeté à l’Espace pendant les Vacances au cinéma d’octobre.