Au travers des oliviers
Abbas Kiarostami – 1h43, France, Iran, 1994
Avec Mohamad Ali Keshavarz, Farhad Kheradmand, Zarifeh Shiva
Une équipe de cinéma s’installe dans un village du nord de l’Iran qui vient d’être dévasté par un tremblement de terre. Le réalisateur du film, qui s’intitule Et la vie continue, est à la recherche de ses acteurs...
Le cinéma et la vie. Où commence l’un, où s’arrête l’autre ? Avec Kiarostami, la question reste en suspens. En juin 1990, le nord de l’Iran est dévasté par un tremblement de terre. Aussitôt, Kiarostami part à la recherche des deux enfants qu’il avait fait joué dans Où est la maison de mon ami ? Le résultat ? Et la vie continue, tourné cinq mois plus tard. Kiarostami y reconstituait sa quête, mais c’est un comédien qui tenait le rôle du cinéaste. Devant sa caméra, le jeune Hossein racontait son mariage, au lendemain du séisme, tout en houspillant sa jeune épouse pour une histoire de chaussettes égarées. Une séquence parmi d’autres, quatre minutes de Et la vie continue qui ont engendré Au travers des oliviers. Où l’on découvre que le brave Hossein jouait un rôle qui lui déplaisait, puisqu’il était amoureux de sa partenaire, qui ignorait ses avances. On assiste au tournage de cette scène.
Vous ne suivez plus ? Ce n’est pas grave : Kiarostami n’a jamais pu faire comprendre ce dispositif à son équipe. Pourtant, à l’écran, tout devient limpide… Au travers des oliviers pourrait se contenter d’être un film intelligent. Mais c’est, avant tout, un film vibrant de sensualité, drôle et chaleureux.
Vincent Remy, Télérama
Dans ce cycle
-
ImageDu 9 au 12 octobreAbbas Kiarostami – 1h24, Iran, 1987
-
ImageDu 9 au 12 octobreAbbas Kiarostami – 1h39, Iran, 1997
-
ImageDu 11 au 19 octobreAbbas Kiarostami – 1h58, Iran, 1999