Heat
2h52, États-Unis, 1993
avec Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer
En virtuose de l’attaque à main armée, Neil McCauley réussit une fois de plus un hold-up remarquable, organisé avec une précision extrême, que l’inconséquence d’un complice d’occasion, Waingro, qui abat deux vigiles en passant, transforme en échec. Le lieutenant Hanna remonte la piste de McCauley...
Il y a un avant et un après Heat, en matière d’usage à l’écran des armes à feu, à tel point que le film, très documenté, aurait à son tour inspiré les braqueurs… Parmi les séquences d’anthologie : le hold-up (le déluge de balles est transperçant), au milieu d’une artère de Los Angeles. Al Pacino, flic tenace, affronte Robert De Niro, à la tête d’un gang de braqueurs surarmés, technophiles, encore indépendants. Les deux monstres sacrés se cherchent, s’épient, se confondent aussi – ce thème du double et des rôles inversés parcourt tout le cinéma de Michael Mann. Un monde de « professionnels » obsédés par la maîtrise, dont les masques tombent grâce aux femmes, décidées, essentielles, bien qu’au second plan. Ce sont elles qui assurent la dimension lyrique. À la fois solide, fluide et gazeux, minéral et glacé, Heat a le goût amer d’un cinéma non plus peuplé de héros triomphants, mais de fantômes armés à la poursuite d’eux-mêmes.
— Jacques Morice, Télérama
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