Le Solitaire [Thief]
2h02, États-Unis, 1981
avec James Caan, Tuesday Weld, Willie Nelson
Après onze ans de prison, Frank, cambrioleur professionnel, rêve de mener une vie normale ; pour cela il doit en passer par un dernier vol. Entre la mafia de Chicago et la police corrompue, son travail va s’avérer plus difficile que prévu.
Si Le Solitaire reste l’un des meilleurs films de Mann, c’est parce que son esthétique clinquante est déjà au rendez-vous, moins les effets de signature, et qu’il faudra attendre ses expérimentations haute définition pour que le cinéaste apporte quelque chose de neuf à sa vision du néo film noir. Michael Mann est natif de Chicago, où se déroule Le Solitaire. Il connaît sur le bout des doigts sa ville, sa pègre et sa police et Le Solitaire bénéficie d’une approche ultra documentée sur les habitudes, les attitudes, les armes et l’outillage des gangsters qui irriguera par la suite ses autres polars ou ses thrillers high-tech. Cela ne rend pas le cinéma de Mann réaliste pour autant. La musique planante du groupe rock allemand Tangerine Dream est là pour l’attester. Dès Le Solitaire, Mann opte pour le maniérisme et peaufine un cinéma d’ambiances urbaines, avec un goût pour les images nocturnes, les déplacements en voitures et les éclairages au néon. Le Solitaire ne fait pas exception à la règle, il ouvre même la voie à Manhunter et Heat, sans oublier l’influence considérable qu’il a pu avoir sur le Drive de Nicolas Winding Refn, réalisé trente ans plus tard.
— Olivier Père, Arte
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