Trois couleurs : Rouge
Krzysztof Kieślowski – 1h36, France, 1993
avec Irène Jacob, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Lorit
Un juge à la retraite a mis ses voisins sur écoute téléphonique. Parmi eux, Valentine, étudiante et mannequin. Un jour, Valentine ramène au juge son chien égaré. Une étrange relation se noue alors entre eux.
Ultime volet de la trilogie Bleu, Blanc, Rouge, ce film est aussi le dernier long métrage de son auteur. Édifice à l’architecture sophistiquée, cette trilogie ajoute au hasard et au choix, largement abordés par Krzysztof Kieślowski tout au long de son œuvre, les termes de la devise de la République française. Trois couleurs : Rouge, illustre le thème de la fraternité. Krzysztof Kieślowski, cinéaste imprégné par le catholicisme, s’interroge ici sur la part d’orgueil qui guide notre besoin de se consacrer aux autres. Cette réflexion est provoquée dans le film par un accident de voiture au cours duquel Valentine (Irène Jacob) blesse un chien. Plutôt que de laisser l’animal sur le bord de la route, elle retrouve l’adresse de son maître et le conduit chez un vétérinaire. Une amitié paradoxale va naître entre la jeune et belle idéaliste et le vieillard dégoûté par l’humanité, dont les sentiments vont évoluer au contact de Valentine. Le personnage du juge est l’un des grands rôles de la dernière partie de la carrière de Jean-Louis Trintignant, avant ses deux films avec Haneke. Ce mélange de cynisme, de douceur et de mystère qui -construisit le magnétisme de Trintignant à l’écran trouve ici une forme d’apothéose.
Olivier Père, Arte
Également dans ce cycle
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ImageDu 16 au 19 novembreFrançois Truffaut – 1h55, France, 1982