Tout ce que le ciel permet
Douglas Sirk – 1h30, États-Unis, 1955
avec Jane Wyman, Rock Hudson, Agnes Moorehead
Cary Scott, une jeune veuve, mère de deux grands enfants, mène une existence paisible et solitaire dans un pavillon cossu de Stoningham, en Nouvelle-Angleterre. Vient à passer Ron Kirby, un homme plus jeune qu’elle, séduisant jardinier. Amoureuse, Cary se remet à penser au mariage. Mais, très vite, elle se heurte à l’hostilité de son entourage…
À la fois somptueux et cruel, Tout ce que le ciel permet est un mélodrame flamboyant signé Douglas Sirk, maître incontesté du genre. Souvent imité, jamais égalé, ce chef-d’oeuvre est devenu le film matriciel des innombrables téléfilms de Noël qui envahissent nos écrans. Sorti en 1955, ce film dissèque avec précision et ironie les normes sociales étouffantes de la petite bourgeoisie. Avec ses couleurs saturées, ses reflets symboliques dans les miroirs et ses intérieurs trop parfaits pour être vrais, Sirk détourne les codes du cinéma hollywoodien pour mieux critiquer l’American way of life. Et si, sous le sapin bien décoré et les conventions de Noël, se cachaient solitude, hypocrisie et désirs réprimés ?
Florent Petit, membre du Café-ciné
Également dans ce cycle
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ImageDu 2 au 5 décembreHenry Selick – 1h15, États-Unis, 1993