La vie est belle
Frank Capra – 2h09, États-Unis, 1946
avec James Stewart, Donna Reed, Lionel Barrymore
Le décès de son père oblige George Bailey à reprendre l’entreprise familiale de prêts à la construction, qui permet aux plus déshérités de se loger. Il entre en conflit avec l’homme le plus riche de la ville, qui tente de ruiner ses efforts. Au moment où il approche de la victoire, il égare l’argent qu’il devait déposer en banque. Le soir de Noël, désespéré, il songe au suicide. C’est alors que le Ciel dépêche à ses côtés un ange de seconde classe, qui pour gagner ses ailes devra l’aider à sortir de cette mauvaise passe.
La vie est belle est le premier long métrage de fiction d’après-guerre de Frank Capra, qui avait réalisé deux ans plus tôt Arsenic et vieilles dentelles. C’est aussi sa dernière grande réussite, qui marque l’apogée de son style et de la comédie américaine. Encore que le mélange des genres, novateur pour l’époque, donne une vision contrastée à ce récit : fantaisie romantique et familiale, critique sociale et fantastique se mêlent à la perfection, le tout avec une intelligence narrative et un sens plastique étonnant. […] Tout le film sera ensuite baigné d’un faux cadre réaliste, le cinéaste imposant une distance de par des arrêts sur image interpellant le spectateur, et l’intrusion, au moment où on ne s’y attendait plus, d’une tonalité de merveilleux. Capra s’est entouré de quatre scénaristes qui ont adapté un récit de Philip Van Doren Stern, qui constituait une excellente trame pour un conte de Noël, tout en correspondant à l’univers du cinéaste. Depuis New York-Miami (1934), Capra n’a cessé de narrer les antagonismes de classe dont il avait souffert dans sa jeunesse. […] L’optimisme du récit est cependant tempéré par un ton amer et le thème récurrent de la mort, preuve que les années de guerre ont marqué le réalisateur.
Gérard Crespo, aVoir-aLire.com
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