Prénom Carmen
1h25, France, 1983
avec Maruschka Detmers, Jacques Bonnaffé, Myriem Roussel
Carmen demande à son oncle Jean de lui prêter sa villa normande sous prétexte d’y tourner un documentaire. En fait, Carmen a menti : la maison doit lui servir de refuge après le hold-up d’une grande banque. Joseph, un gendarme, est amoureux fou de Carmen. Lorsqu’il vient l’arrêter, il cède à sa passion...
Ses films m’impressionnent, provoquent en moi des sensations, des émotions, laissent des empreintes. Comment éviter le piège du commentaire-mode d’emploi, éviter le ridicule des sous-titres ? En évoquant les images que provoquent ses images, peut-être. Des images caressées par des musiques. Ou en utilisant, comme lui, le langage de la passion : « On ne peint jamais ce que l’on voit ou croit voir. On peint à mille vibrations le coup reçu », a dit Nicolas de Staël. Surtout, je vois God-Art. Une idée par plan, parfois plusieurs, feu d’artifices. Les coups de flingues de la bande à Carmen filmés comme un opéra où la violence convulsive est réduite à l’épure. Les corps nus, tourmentés, de ceux qui s’aiment à leur cœur défendant, comme dans un polar réglé par Pina Bausch : coups, gifles, tapes, frotti-frotta d’un rapport sensuel et blafard.
— Jean-Luc Douin, Télérama, 1984
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