Once Upon a Time… in Hollywood
2h41, États-Unis, 2019
avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie
En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.
Dernier long métrage à ce jour de Tarantino. Son neuvième, et donc son avant-dernier, puisqu’il s’est engagé à n’en réaliser que dix. Le plus ample et le plus majestueux : le meilleur. Son chef d’œuvre. En quoi donc ? C’est la première fois – on pourrait s’en étonner – que le cinéaste parle de ce qu’il connaît le mieux et aime le plus : le cinéma et son monde, Hollywood, ses studios, ses légendes et ses seconds couteaux, ses plateaux et ses arrière-plans. Il le fait à travers trois merveilleux -personnages dont chacun récapitule un certain type d’incarnation. Rick Dalton, Leonardo DiCaprio : acteur en perte de vitesse, ex-bellâtre qui bégaie quand il est ému et saute de même de rôle en rôle à la recherche du bon, celui qui lui correspondrait enfin. Cliff Booth, Brad Pitt : cascadeur impassible, charmante brute indifférente quant à elle aux pièges de la représentation, figure indépassable et volontiers terrifiante de l’identité à soi. Sharon Tate : actrice et femme enceinte, figure touchée par la grâce du dédoublement, reine à la fois de la représentation et de la réalité, puisqu’elle existe aussi bien historiquement que sous les traits de celle qui l’interprète, Margot Robbie. À la fin, grâce à Cliff, une grille s’ouvre devant Rick, qui peut enfin rencontrer Sharon : tout, soudain, s’accorde. Jusqu’à la prochaine fois ?
E. B.
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