Django Unchained
2h44, États-Unis, 2012
avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio
Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs. Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Première fois que Tarantino raconte une histoire entièrement linéaire. Première fois également qu’il organise la construction d’un personnage pas à pas, l’accompagnant dans la suite ordonnée de ses transformations. Premier récit d’initiation ostensiblement placé sous le signe du conte ou de la légende (celle de Siegfried). Autant de nouveautés auxquelles Tarantino tenait. Au début, le spectateur découvre Django (Jamie Foxx) enchaîné, nu et au bord de l’épuisement, le dos lacéré de coups de fouet. À la fin, il le quitte libre, superbement apprêté – cigare, chapeau, lunettes fumées –, dans la nuit toujours, mais désormais sur fond d’un immense feu de joie. Entre les deux, Tarantino filme une venue au monde, un apprentissage : la langue et les armes, la loi et la ruse. S’il faut un film pour prouver que cette œuvre s’intéresse de très près à ses personnages et à la manière dont ils sont construits, Django Unchained est le candidat idéal.
E. B.
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