La Couleur pourpre
2h34, États-Unis, 1985
avec Danny Glover, Whoopi Goldberg, Rae Dawn Chong
Golden Globe de la meilleure actrice dans un drame
Début du XXe siècle, sud des États-Unis. Celie, 14 ans, a déjà eu deux enfants de « Pa », son beau-père, qu’on lui a aussitôt enlevés. Elle a été mariée de force à monsieur Albert, un veuf. Nettie, sa sœur cadette, décide de fuir pour échapper aux avances des deux hommes et promet à sa sœur de lui écrire. Mais Celie reste sans nouvelles d’elle.
C’est un beau récit romanesque, qui s’échelonne sur trente ans et dure près de deux heures et demie. Un mélo, si l’on veut, mais flamboyant, déchirant, dont les héros sont des Noirs (même les méchants). Donc, le propos n’est pas d’abord antiraciste. Il l’est, à la réflexion, mais Steven Spielberg ne cherche pas à faire un film à thèse. Il cherche − et il parvient − à nous émouvoir avec des choses simples, des personnages que nous apprenons à comprendre, à aimer ou à maudire au fil d’un scénario sinueux qui nous tient en haleine et nous angoisse comme un récit de suspense. On a célébré à juste titre la révélation de Whoopi Goldberg, mais tous les autres sont à sa hauteur. C’est cela aussi qui fait le charme de ce film inoubliable, l’efficacité dramatique, la chaleur... Et l’humour, car des scènes de détente viennent suspendre le cours des malheurs que connaissent les protagonistes. Et comme les images sont belles !
Gilbert Salachas, Télérama
Durant ce cycle
-
ImageDu 2 au 3 décembre2h18, États-Unis, 1977
-
ImageDu 2 au 4 décembre2h34, États-Unis, 1985
-
ImageDu 5 au 6 décembre2h37, États-Unis, 2021