West Side Story

L’histoire légendaire d’un amour naissant sur fond de rixes entre les Jets et les Sharks, bandes rivales dans le New York de 1957.

Peu de titres ont un tel pouvoir d’évocation : west... side... story... Ces trois mots font immanquablement naître chez le cinéphile ou le mélomane tout un univers sensible : des mélodies (les inoubliables Maria, Tonight, Somewhere), des rythmes (les claquements de doigts des Sharks et des Jets), des images, des couleurs mais aussi des sentiments exacerbés (l’amour, la colère, le deuil)... Soixante ans après le film aux dix Oscars de Robert Wise (1961), Steven Spielberg porte à l’écran une nouvelle interprétation de ce qui reste LE chef-d’œuvre de la comédie musicale américaine au XXe siècle : West Side Story (1957) de Leonard Bernstein (musique), Arthur Laurents (livret), Stephen Sondheim (paroles) et Jerome Robbins (chorégra- phie et mise en scène). Le cinéaste est parti de l’intuition que l’histoire de Maria et Tony était profondément intemporelle tout en offrant un miroir révélateur aux problèmes de notre temps : qui peut dire que les questions de racisme et de xénophobie, d’inégalités sociales ou de délinquance juvénile sont moins d’actualité en 2021 qu’à la création de la pièce ? Comme aucun autre cinéaste, Steven Spielberg a su allier une extraordinaire ambition formelle au souci constant du grand spectacle tout en permettant aux jeunes générations de (re)découvrir une des pierres angulaires du patrimoine culturel américain. Magistral.
Zéro de conduite