La Balade sauvage (Badlands)
Terrence Malick – 1h35, États-Unis, 1973
avec Martin Sheen, Sissy Spacek, Warren Oates
Inspirée par l’histoire authentique de Charlie Starkweather, jeune délinquant des années cinquante, une évocation de la folle équipée de deux jeunes amants auxquels on refuse le droit de s’aimer.
Comme tous les grands films américains des années 70, période de rénovation suivant la fin de l’âge d’or des studios, Badlands trouve son credo esthétique dans la tension entre fidélité à l’histoire du cinéma et critique féconde. [...] En quoi consiste ce cinéma nouveau dans Badlands ? Une façon de prendre son temps, de serpenter dans les à-côtés buissonniers de la ligne scénaristique centrale, de consacrer d’étranges inserts aux insectes ou autres animaux, de ne démarrer le road movie qu’à mi-film. Il y a aussi ce laconisme mystérieux des personnages, leur façon d’être comme un peu absents à eux-mêmes, privés d’émotions tangibles, désaffectés [...] Au moins autant que l’inspiration constante de Malick, tant sur le plan visuel que narratif, c’est cette violence sèche, opaque, résistant à toute forme d’explication sociologique ou psychologique qui fait toute la modernité de ce superbe portrait de l’Amérique contemporaine.
Serge Kaganski, Les Inrocks
Également dans ce cycle
-
ImageLe 15 mars
-
ImageDu 15 au 25 marsRichard C. Sarafian – 1h38, Royaume-Uni / États‑Unis, 1971
-
ImageDu 18 au 24 marsWim Wenders – 2h25, Allemagne de l’Ouest / France, 1984