Kill Bill 1
1h53, États-Unis, 2002
avec Uma Thurman, Sonny Chiba, Lucy Liu
Au cours d’une cérémonie de mariage en plein désert, un commando fait irruption dans la chapelle et tire sur les convives. Laissée pour morte, enceinte, The Bride (La Mariée) retrouve ses esprits après un coma de quatre ans. Celle qui a auparavant exercé les fonctions de tueuse à gages au sein du Détachement International des Vipères Assassines n’a alors plus qu’une seule idée en tête : venger la mort de ses proches en éliminant tous les membres de l’organisation criminelle, dont leur chef Bill qu’elle se réserve pour la fin.
Feu d’artifices, diptyque chapitré comme un DVD où chaque scène semble rendre hommage à un genre : western américain ou spaghetti, kung-fu, animation, film de samouraï…
Dans ce registre brillamment fourre-tout, Tarantino n’ira pas plus loin. Une constante traverse pourtant ces quatre heures. C’est The Bride, le personnage de tueuse interprété par Uma Thurman. Drôle de constance, puisque celle qu’on appelle aussi B. ne cesse de changer de costume, de coiffure, d’arme, d’allure : robe de mariée, survêtement jaune à la Bruce Lee ou short de touriste ; couettes d’écolière, carré ou chignon ; sabre ou mains nues ; couleur ou noir et blanc. Gigantesque travail sur la panoplie d’incarnations par lesquelles un personnage peut passer. B. n’est jamais la même. Et pourtant elle demeure, en ceci que sa vérité ne loge pas dans telle ou telle de ses apparences mais dans la capacité à les conjuguer toutes. L’héroïne tarantinienne n’est pas seulement extraordinaire ; elle est celle qui peut, avec la même grâce, allier l’ordinaire et l’extraordinaire, appartenir aussi bien au cinéma qu’à la vie.
E. B.
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