Hélas pour moi
1h20, France, Suisse, 1992
avec Gérard Depardieu, Laurence Masliah, Bernard Verley
Abraham Klimt, un éditeur, arrive dans une petite ville suisse où se côtoient de nombreux personnages pour enquêter sur un miracle dont ces lieux ont été récemment le théâtre. On dit que Rachel, la femme de Simon Donnadieu, le restaurateur, a vu revenir un soir son mari, pourtant parti en voyage d’affaires. Elle s’est donnée à lui, non sans réticence et non sans comprendre le lendemain qu’elle avait passé la nuit dans les bras d’un « dieu » soucieux de connaître l’amour humain. Mais qui le dit ? Le joueur de tennis, le professeur, ses élèves, le libraire, le médecin, le pasteur ? Au fil de ses recherches, Klimt recueille des fragments de vérité difficiles à relier tandis qu’il contemple la beauté des paysages helvétiques…
C’est toujours émouvant, un homme – un cinéaste – à la recherche de certitudes : que l’image ait encore un sens, par exemple, et que l’icône soit autre chose qu’une image.
C’est toujours émouvant, un homme – un cinéaste – qui a l’humour de faire aboyer le chien Fido à la fin de son générique, mais qui, en même temps, invente un Lemmy Caution 1993, baptisé Abraham Klimt (Bernard Verley). Il enquête, le détective, sur les pages manquantes d’un livre, qui, s’il les retrouvait, lui apporteraient peut-être la révélation. C’est toujours émouvant, en somme, de voir un homme – un cinéaste – filmer le doute.
Le doute permanent. Le doute obstiné. Le doute, sans doute.
— Pierre Murat, Télérama, 1993
Également dans ce cycle
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ImageDu 9 au 16 janvier1h55, France, Italie, 1965
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ImageDu 11 au 23 janvier1h25, France, 1983
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ImageDu 10 au 11 janvierJean-Luc Godard, Anne-Marie Miéville – 53 min, France, 1976