A Serious Man. Homme au téléphone dans un bureau
©Roger Deakins
A Serious Man. Jeune juif en cours ennuyé
©Roger Deakins
A Serious Man. Homme dans son lit la lumière allumée
©Roger Deakins
A Serious Man. Homme au téléphone dans un bureau
©Roger Deakins
A Serious Man. Jeune juif en cours ennuyé
©Roger Deakins
A Serious Man. Homme dans son lit la lumière allumée
©Roger Deakins

A Serious Man

1h45, États-Unis/Royaume-Uni/France, 2010
avec Michael Stuhlbarg, Sari Lennick, Richard Kind

1967. Larry Gopnik, professeur de physique dans une petite université du Midwest, vient d’apprendre que sa femme Judith allait le quitter. Elle est tombée amoureuse d’une de ses connaissances, le pontifiant Sy Ableman. Arthur, le frère de Larry, est incapable de travailler et dort sur le canapé. Danny, son fils, a des problèmes de discipline à l’école hébraïque, et sa fille Sarah vole dans son portefeuille car elle a l’intention de se faire refaire le nez. Pendant ce temps, Larry reçoit à la fac des lettres anonymes visant à empêcher sa titularisation, et un étudiant veut le soudoyer pour obtenir son diplôme. Luttant désespérément pour trouver un équilibre, Larry cherche conseil auprès de trois rabbins. Qui l’aidera à faire face à ses malheurs et à devenir un mensch, un homme bien ?

Dans une époque de toutes les trouilles, rongée par la montée des communautarismes et le retour de la religion, où des gouvernements en échec tentent de nous embrouiller avec d’oiseux débats hors sujet, des films comme La Famille Wolberg, Gainsbourg (vie héroïque) et A Serious Man font du bien : ils diffusent en mode mineur leur version de l’identité nationale. Leur récit de la condition juive vaut d’ailleurs pour n’importe quelle autre minorité au passé culturel fort et qui entend s’insérer dans les démocraties contemporaines à l’époque de la globalisation : le bagage culturel dont on hérite est un atout, une richesse, à condition de ne pas le figer en dogme, de savoir s’en délester en le fécondant au contact des mille vents qui soufflent sur une existence. L’identité est une aventure à la fois individuelle et collective, qui se construit et se transforme au long d’une vie, mute d’une génération à l’autre. Tel est le propos fort et sage émis par les Coen dans leur nouvelle comédie tragique. Géniaux, on disait.
Serge Kaganski, Les Inrocks

Petit Kursaal
Du 7 au 11 juin
Le 7 juin 2024 à 20h30
Le 11 juin 2024 à 18h15
Tarif cinéma

de 3 à 5,5 €

à l'unité
plein tarif  5,5 €
tarif réduit*  4,5 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 3 €

carte cinéma (10 places)
plein tarif  45 €
tarif réduit*  35 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 25 €

*/** → voir les bénéficiaires des tarifs réduit et spécial