Qu’elle était verte ma vallée [How Green Was My Valley]
2h, États-Unis, 1941
avec Walter Pidgeon, Maureen O’Hara, Anna Lee
Dans une petite ville du Pays de Galles, un père et ses cinq fils travaillent à la mine de charbon et la vie quotidienne s’écoule paisiblement, rythmée par des habitudes devenues de vrais rites. Mais les conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles...
Le classique par excellence. Le film est tissé dans la même étoffe que ces « nobles livres » (Stevenson, Dickens) que lit le jeune Huw durant sa convalescence. Qu’elle était verte ma vallée est un roman d’apprentissage, une chronique familiale et sociale, et surtout l’évocation de certaines valeurs supposées éternelles ayant forgé une société. Le film trouve son originalité et son émotion principale dans son rapport au temps. La famille ici décrite repose sur des valeurs et des rites qui semblent immémoriaux, mais l’extrême dureté du métier de la mine et les contraintes de la vie sociale les menacent constamment de disparition et d’extinction. Qu’en restera-t-il quand les fils auront quitté la vallée ? Cette interrogation et cette incertitude contrebalancent la vision mythique, idyllique, que le film donne de la famille avant la première grande grève. Dans son cœur et dans son âme, Ford se situe du côté des valeurs d’éternité. Par l’acuité de son regard et son sens de la justice, qui font de lui un témoin social de première grandeur, il appartient au présent, pétri de menaces et de questions.
– Jacques Lourcelles
Également dans ce cycle
-
ImageDu 22 au 23 mai1h37, États-Unis, 1939
-
ImageDu 29 au 31 mai2h, États-Unis, 1956, couleurs
-
ImageDu 24 au 26 mai2h09, États-Unis, 1940