Porco Rosso
1h29, Japon, 1992
Dès 10 ans
Dans l’entre-deux-guerres quelque part en Italie, Marco, un pilote solitaire, vit retranché sur une île déserte de l’Adriatique. Ce dernier subit un mauvais sort qui le transforme en cochon. C’est alors que des pilotes désoeuvrés forment un gang de pirates de l’air afin de détrousser les riches vacanciers amateurs de croisières nautiques. Marco décide de devenir chasseur de primes pour subvenir à ses besoins. Surnommé Porco Rosso par ses ennemis, il vient en aide aux personnes en difficulté à bord de son splendide hydravion rouge. Deux femmes l’épaulent dans sa tâche : Gina et Fio…
Sixième long métrage de Miyazaki, c’est le film qui l’a fait connaître en France, le premier à sortir tardivement dans les salles de l’hexagone en 1995. Porco Rosso est aussi un petit bijou, à part dans son oeuvre, une miniature pleine d’élégance, volontairement désuète, à la fois drôle et imprégnée de mélancolie. C’est Le Temps des cerises, belle chanson triste chantée avec un accent indéfinissable par Gina, l’amoureuse contrariée de Porco (inoubliable voix de Jean Reno dans la version française). C’est aussi l’hydravion que pilote le cochon, un superbe coucou, mais nécessitant d’être réparé, car il tombe en morceaux – métaphore de ce qu’a été l’existence de notre aviateur entrant dans l’âge, patiné et un poil désillusionné. Il y a encore le personnage de « l’Américain », un grand benêt irrésistible de premier degré. Tout, tout est parfait dans ce film qui, refusant obstinément le spectaculaire, met, à la place, du beau.
Arnaud Gonzague, L’Obs
Également dans ce cycle
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ImageDu 4 au 6 décembre1h57, Japon, 1984
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ImageDu 5 au 7 décembre2h15, Japon, 1997
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ImageDu 6 au 8 décembre2h05, Japon, 2001