Mon crime
François Ozon – 1h42, 2022
avec Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder, Isabelle Huppert
Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…
Depuis Gouttes d’eau sur pierres brûlantes, son troisième long métrage adapté en 2000 d’une pièce méconnue de Rainer Werner Fassbinder, le théâtre est une source d’inspiration majeure pour François Ozon. Le réalisateur de Potiche adore travailler sur les artifices de la représentation scénique. Mais il aime aussi jouer sur la théâtralité pour, de manière un rien paradoxale, mieux célébrer le cinéma. 8 Femmes (2002) partait d’un vaudeville très misogyne des années 1950 pour mettre en valeur les actrices et retrouver les couleurs flamboyantes, la démesure baroque des mélodrames de Douglas Sirk.
Son nouveau film utilise un grand succès du boulevard de l’entre-deux-guerres — et guère plus tendre avec le beau sexe… — pour retrouver avec bonheur l’élégance, le glamour et l’esprit des screwball comedies, ces comédies sophistiquées de l’âge d’or hollywoodien sublimées, entre autres, par Ernst Lubitsch et Howard Hawks, où les personnages s’affrontent à coups de répliques façon rafales de mitraillette… et où les femmes portent volontiers la culotte. Dans Mon crime, deux jeunes Parisiennes sont bien décidées à se faire une place dans la société française corsetée des années 1930. Un Ozon enlevé, aux thèmes très actuels.
— Samuel Douhaire, Télérama
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