Le Grand Mouvement (El Gran Movimiento)
Kiro Russo – 1h25, Bolivie, 2021
avec Julio César Ticona, Max Bautista Uchasara, Francisca Arce de Aro
Elder arrive à pied à La Paz après sept jours de marche pour protester avec ses amis mineurs contre leur renvoi des mines de Huanuni. Bientôt Elder tombe malade et la métropole l’asphyxie peu à peu. Max, sorcier des rues, sillonne, lui, sans relâche les confins de la ville qui semble ancrée au plus profond de son être. Des entrailles de la Terre aux 3600 mètres d’altitude de la capitale bolivienne, le chemin d’Elder, le damné, croisera celui de Max dans une symphonie urbaine rédemptrice.
Il n’est pas assez de dire que Le Grand Mouvement est d’une somptueuse beauté. Il faut essayer de rendre compréhensible combien cette beauté est une arme et une offrande. L’arme d’une déclaration de guerre à l’injustice, l’offrande d’une déclaration d’amour à ceux qui la subissent. Au cœur de ce conte qui par moments se fait ballet et par moments pamphlet, circule un esprit de révolte et de compassion capable de montrer les dents. Il prendra, le temps d’un plan de pure magie visuelle, l’apparence d’un chien blanc surgi de la nuit.
Jean-Michel Frodon, Slate
Également dans ce cycle
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ImageDu 21 au 24 novembrePatricio Guzmán – 1h23, Chili, 2022