La Noire de…
Ousmane Sembène – 1h, France/Sénégal, 1966
avec Mbissine Thérèse Diop, Anne-Marie Jelinek, Robert Fontaine
Prix Jean-Vigo
Une jeune bonne sénégalaise suit ses patrons français retournant dans leur pays, à Antibes. Le plaisir de la découverte de ce nouveau monde se transforme vite en déconvenue profonde.
Ce long métrage militant, sombre, dénonce sans prendre de gants le comportement des anciens colonisateurs. Mais La Noire de… est avant tout un film de cinéma, de mise en scène. Tourné avec peu de moyens et une sobriété de style d’une grande efficacité, c’est son image très contrastée, en noir et blanc, qui frappe d’emblée le spectateur. À l’aide d’une voix off (dite par une autre actrice que Mbissine Thérèse Diop), Sembène nous fait aussi entrer dans la tête de son héroïne, sa lente et inévitable plongée dans la dépression. Remarquable. Jean-Baptiste Morain, Les Inrocks
Précédé de Afrique-sur-Seine
Paulin Soumanou Vieyra, Mamadou Sarr – 21 min, Sénégal, 1955
avec Mamadou Sarr, Marpessa Dawn, Philippe Mory
L’Afrique est-elle en Afrique, sur les bords de la Seine ou au Quartier latin ? Interrogations aigres-douces d’une génération d’artistes et d’étudiants à la recherche de leur civilisation, de leur culture, et de leur avenir.
Premier court métrage tourné par des réalisateurs africains, ce film marque le début du cinéma africain. Paulin Soumanou Vieyra, disparu en 1987, en était le précurseur. Conséquence du décret Laval (1934) interdisant les tournages sur le continent africain, c’est à Paris que le film est tourné. Il évoque le déracinement et la solitude des Africains à Paris, avec, pourtant, un message d’espoir.
Catherine Ruelle
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