La mère de tous les mensonges. Maquette d'une rue de Casablanca avec au centre, une vieille dame
©Arizona Distribution
La mère de tous les mensonges. Une vieille dame dit chut avec son doigt
©Arizona Distribution
La mère de tous les mensonges. Maquette d'une rue de Casablanca avec au centre, une vieille dame
©Arizona Distribution
La mère de tous les mensonges. Une vieille dame dit chut avec son doigt
©Arizona Distribution

La Mère de tous les mensonges

Asmae El Moudir – 1h37, Maroc, 2023
Prix de la mise en scène – Un Certain Regard, Festival de Cannes 2024

Casablanca. La jeune cinéaste Asmae El Moudir cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille. Grâce à une maquette du quartier de son enfance et à des figurines de chacun de ses proches, elle rejoue sa propre histoire. C’est alors que les blessures de tout un peuple émergent et que l’Histoire oubliée du Maroc se révèle.

Cela fait dix ans qu’Asmae El Moudir réfléchit à son film, son deuxième et premier sorti en France. Dix ans pour dessiner et fabriquer les contours d’une architecture à la fois minimale et tentaculaire : la reconstruction d’une maquette façon maison de poupées du quartier de son enfance, à Casablanca, et de ses figurines, acteurs et actrices muets du film. Tout y est recomposé avec un soin infini du détail, une précision  chirurgicale pour que la cité en carton-pâte rende grâce à ses souvenirs. (...) Dix ans c’est beaucoup mais c’est finalement peu pour créer ses propres archives et recouvrir les montagnes visuelles que représentent les années d’une vie. Beau et émouvant film de famille que La Mère de tous les mensonges, film collaboratif dans lequel la cinéaste convie ses proches à rejouer avec elle la mise en marche artisanale de cette mémoire morte et bientôt réactivée par le jeu de ces petites marionnettes.
Beau geste d’une cinéaste en train de faire, en train de se raconter, de dire sa vocation de cinéma, son attachement vital aux images comme unique outil d’une vérité. Après le tunisien Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania, La Mère de tous les mensonges invente lui aussi un dispositif réflexif et puissant dirigé vers l’exploration du passé et de ses traumas. Les deux films se répondent, se regardent et témoignent d’une même intelligence de regard de cinéastes investies par un sens du collectif salvateur.
Marilou Duponchel, Les Inrocks

Petit Kursaal
Du 5 au 7 juin
Le 5 juin 2024 à 18h15
Le 6 juin 2024 à 16h
Le 7 juin 2024 à 18h15
Tarif cinéma

de 3 à 5,5 €

à l'unité
plein tarif  5,5 €
tarif réduit*  4,5 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 3 €

carte cinéma (10 places)
plein tarif  45 €
tarif réduit*  35 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 25 €

*/** → voir les bénéficiaires des tarifs réduit et spécial