La Mémoire éternelle (La Memoria infinita)
Maite Alberdi – 1h25, Chili, 2024
avec Augusto Góngora, Paulina Urrutia
Goya du meilleur film ibéro-américain
Augusto Góngora, journaliste chilien et grand chroniqueur des crimes du régime Pinochet, et Paulina Urrutia, actrice, activiste et politicienne, forment un couple amoureux et soudé. Il y a huit ans, il a été diagnostiqué Alzheimer. C’est l’histoire du dévouement chaleureux et intransigeant de Paulina et de la lutte acharnée d’Augusto pour conserver son identité.
Durant quatre ans, la caméra de la réalisatrice, posée dans leur vie, dans leur maison, enregistre leurs jours et leurs luttes. La force joyeuse de Paulina est immense. La volonté de filmer est si forte que, lors du confinement ou dans des moments nocturnes où l’équipe réduite de trois personnes est absente, Paulina installe elle-même la caméra pour continuer. Et puis, peu à peu, l’état d’Augusto se dégrade, on sent que le montage nous épargne le plus dur, et pourtant il y a, dans le film, témoignage très perturbant et bouleversant, des moments terribles. On n’est pas obligé d’avoir envie d’assister à cette douleur, mais ce qu’elle dit de notre impermanence, de la puissance de l’amour mis à l’épreuve et de l’importance qu’il y a à savourer chaque instant est essentiel.
Isabelle Danel, Le Nouvel Obs
À découvrir dans ce cycle
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ImageDu 18 au 21 novembreClaudia Huaiquimilla – 1h25, Chili, 2024
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ImageDu 18 au 21 novembreSantiago Lozano Álvarez – 1h27, Colombie, 2024
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ImageDu 19 au 22 novembreJuan Sebastián Vásquez, Alejandro Rojas – 1h17, Espagne, 2024