The King of Marvin Gardens
Bob Rafelson – 1h41, États-Unis, 1972
avec Jack Nicholson, Bruce Dern, Ellen Burstyn
David est animateur dans une radio locale. Un jour, il reçoit un appel de son frère Jason, qui vit à Atlantic City et lui demande de le rejoindre de toute urgence. Jason veut entraîner David dans un gigantesque projet d’aménagement : créer une grande cité de jeux à Hawaï.
The King of Marvin Gardens fait référence à une étape chic et chère du jeu de Monopoly à l’américaine. En l’occurrence, l’île où personne n’arrivera. Ce deuxième film « anti-hollywoodien » de Rafelson (après Cinq pièces faciles), est, à travers l’amitié de deux frères qui se retrouvent, une sorte de poème du désenchantement et de la mythomanie. Dépressive chez l’animateur de radio, cette mythomanie est galopante et pathologique chez son frère aîné qu’il tente d’imiter tout en gardant, tout de même, ses distances. Nicholson n’a jamais joué aussi sobrement et c’est Bruce Dern qui cabotine à qui mieux mieux. Des ellipses, des changements de ton brisent volontairement le récit installé dans Atlantic City, ville fantôme, où les femmes sont prises également dans le mensonge et la dérive de « l’American way of life » aux couleurs d’une inguérissable neurasthénie.
Jacques Siclier, Le Monde
Également dans ce cycle
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Du 6 au 14 janvierRobert Redford – 2h04, États-Unis, 1980 -
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Le 10 janvier