Des gens comme les autres
Robert Redford – 2h04, États-Unis, 1980
avec Donald Sutherland, Mary Tyler Moore, Timothy Hutton
Conrad Jarrett se remet mal de la mort acciden- telle de son frère aîné. Sa mère se réfugie derrière la façade d’un bonheur illusoire, tandis que son père est accaparé par ses obligations professionnelles. Derrière ces faux-semblants, la famille Jarrett est au bord de l’implosion.
Pour sa première réalisation, Robert Redford filme cette famille en crise avec une immense pudeur et un respect infini pour ses personnages : tous, des plus évidemment sympathiques aux moins défendables sont étudiés avec un beau souci du détail, comme si le cinéaste souhaitait s’approcher au plus près de la douleur de chacun, pour mieux en révéler les secrets. Le film étonne par la somme de ses influences : au croisement d’un cinéma classique et du nouvel Hollywood. Des gens comme les autres trouve sa propre voie, puisant dans un certain classicisme pour le jeu de ses acteurs adultes et laissant à son jeune comédien le loisir d’interpréter son personnage avec toute la modernité de son âge. Le contraste entre les deux est saisissant et exacerbe le fossé générationnel entre les adultes et l’adolescent. Certaines scènes sont d’une bouleversante justesse.
Fabien Reyre, Critikat
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