Les Poings dans les poches
Marco Bellocchio – 1h45, Italie, 1965
avec Lou Castel, Paola Pitagora, Marino Masè
Souffrant d’épilepsie, le jeune Alessandro s’est petit à petit enfermé dans son monde. Perdu dans l’admiration qu’il a pour son frère Augusto, et pour se donner le sentiment de dominer son destin, Alessandro entreprend de détruire le carcan familial.
Dès son premier long métrage, Marco Bellocchio s’affirme comme un cinéaste politique dont l’œuvre procède à une critique systématique des institutions ou structures qui enferment le citoyen dans des modèles conformistes ou aliénants : armée, église, hôpital, bureaucratie… sans oublier la famille bourgeoise, terreau de ses principaux films. […] Les Poings dans les poches raconte avec beaucoup de violence l’implosion d’une famille rongée par les névroses et les pulsions destructrices de ses membres, et en particulier le jeune fils, souffrant d’épilepsie et de débilité congénitale, et qui voue un amour coupable à sa sœur. Le film est un cri de rage contre la bourgeoisie et révèle Lou Castel, jeune acteur intense qui deviendra l’alter ego du cinéaste. Avec Prima della rivoluzione de Bernardo Bertolucci, Les Poings dans les poches est considéré comme un film précurseur de la révolte estudiantine qui accompagnera en Italie les mouvements sociaux de 1968.
Olivier Père, Arte
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Du 6 au 10 janvierBob Rafelson – 1h41, États-Unis, 1972 -
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