Hospital
1h24, États-Unis, 1970
1969. Jour et nuit, le service des urgences du Metropolitan Hospital de New-York voit arriver de nouveaux patients. Cardiaques, diabétiques, cancéreux, alcooliques, drogués, accidentés, les malades défilent entre les mains des médecins, des infirmières ou des psychiatres. Il leur faut tous ensemble affronter les règlements, la disponibilité des ressources et les contraintes d’organisation, qui décident souvent de la nature des soins.
La séquence d’ouverture du film sur une opération chirurgicale, avec la rapidité et la précision des gestes des praticiens à ouvrir la chair, nous propulse d’emblée dans le vif du sujet. Hospital est d’abord une succession muette de corps implorants qui parlent de leur souffrance par les signes de cette souffrance, auxquels le corps médical répond par des diagnostics et des actes. La froide objectivité de la manutention des corps n’apparaît pas distinctement dans la relation du médecin au malade. Elle est imposée par le rythme du travail, par sa masse, par la succession des actes et des examens, par la suite des services, le défilé continu des urgences, ce va-et-vient incessant de nouveaux malades et du personnel qui ne tolère aucun repos, aucune pause.
Yann Lardeau, Cahiers du cinéma
À découvrir dans ce cycle
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ImageDu 17 au 19 octobre2h27, États-Unis, 1975