Jeune fille qui se met du rouge à lèvres
©TAMASA
Jeune fille avec le visage blanc et noir de maquillage face à un soldat qui lui fait un sourire
©TAMASA
Jeune qui tient un révolver
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Jeune fille qui se met du rouge à lèvres
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Jeune fille avec le visage blanc et noir de maquillage face à un soldat qui lui fait un sourire
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Jeune qui tient un révolver
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Cría Cuervos

Carlos Saura - 1h49, Espagne, 1976
avec Ana Torrent, Géraldine Chaplin, Conchita Pérez

Ana, 9 ans, ne dort plus la nuit dans la grande maison madrilène familiale. Ses parents sont morts récemment. Sa mère s’est éteinte de chagrin et de dépit amoureux, son père a succombé à une maîtresse vengeresse. Témoin de ces deux morts malgré elle, Ana refuse le monde des adultes et s’invente son univers. Elle s’accroche à ses rêves et ses souvenirs pour faire revivre sa mère et retrouver son amour. Elle remplit son quotidien de jeux qu’elle partage avec ses sœurs.

Il est des chefs-d’œuvre qui achèvent leur auteur ; Cría Cuervos, le beau film de Carlos Saura, en fait probablement partie. Tourné pendant la dictature, Cría Cuervos se nourrit de son climat oppressant et en propose une métaphore à travers une famille décomposée. Rien n’est direct, tout est ressenti. Les lourds rideaux qui s’abattent sur les fenêtres de la demeure madrilène nous montrent tout ce qu’il ne faut pas voir. Qui a vu Cría Cuervos garde incrusté pour la vie sur la rétine le regard contemplatif de la petite Ana, jouée par Ana Torrent. (…) Tout Cría Cuervos est construit autour des yeux d’Ana et de la peur qu’ils provoquent chez les adultes, tant ils semblent avoir le pouvoir de déchirer la peau des secrets. Mais Cría Cuervos, ce n’est pas seulement une enfant qui regarde. C’est l’univers mental d’une petite fille en deuil de sa mère capté au plus proche. Carlos Saura n’a besoin d’aucune réplique pour montrer qu’Ana est persuadée d’avoir tué son père, à force d’avoir désiré sa mort. Il n’a besoin d’aucun mot pour faire voir qu’elle a également le pouvoir de ressusciter sa mère par la force de sa pensée.

Anne Diatkine, Libération

Petit Kursaal
Du 29 janvier au 5 février 2024
Lundi 29 janvier 2024 à 18h15
Mardi 30 janvier 2024 à 10h
Lundi 5 février 2024 à 20h
Tarif cinéma

de 3 à 5,5 €

à l'unité
plein tarif  5,5 €
tarif réduit*  4,5 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 3 €

carte cinéma (10 places)
plein tarif  45 €
tarif réduit*  35 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 25 €

*/** → voir les bénéficiaires des tarifs réduit et spécial

→ suivi d’une analyse et d'une discussion, mardi 30 janvier à 14h

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