L’Échine du diable
Guillermo del Toro - 1h47, Espagne / Mexique, 2001
avec Marisa Paredes, Eduardo Noriega, Federico Luppi
Alors que la guerre civile déchire l’Espagne, le jeune Carlos trouve refuge à Santa Lucia, un orphelinat perdu dans la campagne dirigé par Mme Carmen. À la nuit tombée, le garçon est mis au défi par ses camarades : il doit traverser la cour de l’établissement pour se rendre à la cuisine, l’obligeant à passer devant la maison du gardien, l’antipathique Jacinto. Une fois sur place, Carlos entend d’étranges soupirs et découvre dans le sous-sol de la bâtisse le fantôme d’un enfant mutilé…
Guillermo del Toro tourne son troisième long métrage en Espagne grâce à l’appui financier du réalisateur Pedro Almodóvar et de son frère Augustín, emballés par le premier film du Mexicain (Cronos, 1993). Avec L’Échine du diable, del Toro s’impose d’emblée comme l’un des maîtres du cinéma d’horreur poétique. À partir d’une histoire classique de fantôme, le réalisateur se démarque en intégrant des éléments du mélodrame historique, du film à suspense et du récit d’apprentissage. Fervent cinéphile, Guillermo del Toro ponctue également son film de multiples références, allant du surréalisme de Luis Buñuel (Los Olvidados) au giallo de Dario Argento (Suspiria), à travers des images qui conjuguent l’onirisme à la terreur, la poésie à la noirceur. Doté d’une interprétation remarquable, de Marisa Paredes (Talons aiguilles) à Eduardo Noriega (Ouvre les yeux) en passant par les nouveaux venus Fernando Tielve et Iñigo Garcés, L’Échine du diable est un conte cruel sur l’enfance empreint de nostalgie où l’horreur n’est pas forcément là où il paraît. Film fondateur du nouveau cinéma fantastique espagnol avec Les Autres d’Alejandro Amenábar (2001), L’Échine du diable est de retour au cinéma en version restaurée.
Carlotta films
À retrouver dans ce cycle
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ImageLe 3 février
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ImageDu 10 au 17 janvierBenh Zeitlin, 1h32, États-Unis, 2012
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ImageDu 9 au 12 octobreAbbas Kiarostami – 1h24, Iran, 1987