Amarcord
2h05, Italie, 1973
avec Bruno Zanin, Pupella Maggio, Armando Brancia
Sous le fascisme, la chronique d’une année dans la petite ville de Rimini, vue à travers la famille de Titta, collégien adepte de l’école buissonnière.
Jamais Fellini n’a été plus proche de l’auto-biographie qu’avec ce film au titre évocateur : « Je me souviens », en dialecte romagnol. Souvenirs plus ou moins avérés, donc, du jeune Federico, quand il découvrait la vie, à Rimini dans les années 1930.
La mémoire transforme ces instan-tanés de vie ordinaire en images irré-sistibles. Surgissent ainsi les seins de la Gradisca, hyperbolique vamp locale, le -directeur du cinéma qui s’est fait la tête d’un célèbre jeune premier hollywoodien, le Rex glissant dans la nuit et la parade grotesque des pompeux guignols en uniforme de la fête fasciste. Rassemblés, tous ces signes, trop beaux pour ne pas être -véridiques, cernent les émois d’une adolescence hantée par la chair et le péché qui va avec, confrontée à la molle veulerie ambiante vis-à-vis du régime mussolinien, et traversée aussi d’une gravité furtive quand, une nuit, un violon solitaire joue l’Internationale… La plus mince anecdote est, ici, sublimée par l’œil de l’artiste Fellini – et de ses complices, le chef opérateur Giuseppe Rotunno et le compositeur Nino Rota – et représente un incomparable hommage au cinéma. Celui qui faisait fantasmer l’adolescent de Rimini et celui qui permet au maestro de continuer à transfigurer la réalité en rêve éveillé.
Jean-Claude Loiseau, Télérama
Également dans ce cycle
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ImageDu 10 au 13 octobre1h43, Italie, 1953
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ImageLe 13 octobrepar Jean A. Gili – durée 1h environ