Si c’était de l’amour
Patric Chiha – 1h22, France, 2019
Ils sont quinze jeunes danseurs, d’origines et d’horizons divers. Ils sont en tournée pour danser Crowd, une pièce de Gisèle Vienne sur les raves des années 90. En les suivant de théâtre en théâtre, Si c’était de l’amour documente leur travail et leurs étranges et intimes relations. Car les frontières se troublent. La scène a l’air de contaminer la vie – à moins que ce ne soit l’inverse. De documentaire sur la danse, le film se fait alors voyage troublant à travers nos nuits, nos fêtes, nos amours.
Ici, les danseurs sont aussi auteurs, donnant corps et voix à leurs histoires intimes dans des confessions qui nous révèlent que le désir se prolonge hors de sa représentation. En coulisse, devant la caméra du cinéaste, les artistes se confient l’un à l’autre, comme ils le feraient après l’amour, les mots encore chargés de la brûlante sensualité qui les habite sur scène. Et par un subtil travail de montage, Patrick Chiha tend à faire disparaître la frontière qui sépare le spectacle de la coulisse, et le chaos des corps des pensées qui les bouleversent. Imperceptiblement, le film prend la forme d’un vaste espace mental, presque onirique. Et même si nous ignorons tout, ou presque, de cette représentation, le plaisir n’en est pas moins entier : la musique nous enivre rapidement, le souffle des êtres nous émeut, et les images, superbes, explorent ces corps en suspension comme des planètes inconnues. On frôle la science-fiction.
– Jules Zingg, cinéaste
précédé du court-métrage
Mourn, O nature !
Nino Laisné & François Chaignaud – 10 min, France, 2018
« Pourquoi me réveiller, O souffle du printemps », dans l’opéra Werther de Jules Massenet, faisait partie des airs que chantait Michael Jackson dans l’intimité de son studio. Nino Laisné et François Chaignaud réinventent un Werther qui aurait été absorbé par Jackson : une même fascination pour la nature, le désir de revisiter des légendes ancestrales et l’expression d’un désarroi amoureux. Le performeur chante, danse et se métamorphose, il glisse entre différents registres vocaux et physiques et semble prolonger le rêve d’expression totale de Michael Jackson.
Également pendant le festival
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ImageDu 10 au 11 juinFlorian Heinzen-Ziob – 1h52, Allemagne, 2021
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ImageLe 10 juinChristelle Pinet – 55 min, France, 2018-2023
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ImageLe 11 juinOthmane Saadouni – 1h06, France, Maroc, 2022