Dancing Pina
Florian Heinzen-Ziob – 1h52, Allemagne, 2021
Iphigénie en Tauride / Le Sacre du Printemps. Au Semperoper en Allemagne et à l’École des Sables près de Dakar, de jeunes danseurs, guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch, revisitent ses chorégraphies légendaires. Pour ces artistes, issus de la danse contemporaine, du hip-hop ou du ballet classique, danser Pina, c’est questionner ses limites, ses désirs, et métamorphoser une oeuvre tout en se laissant soi-même métamorphoser par elle.
Dancing Pina est un film envoûtant, hors du temps, qui révèle la beauté infiniment précise de la transmission de la danse. Et puisque l’artiste qui inspire le film est Pina Bausch, dont les créations ont tant ému et subjugué, cette transmission est beaucoup plus qu’un apprentissage technique, vraiment beaucoup plus. Elle est une manière de danser qui raconte, qui respire, qui se fonde sur l’intériorité, sur le sens profond du geste, dans une fidélité à soi qui se fait recherche, sans esbroufe, « beyond control », dans un lâcher-prise quasi révolutionnaire. Pina n’est plus là, mais ses anciens danseurs et danseuses du Tanztheater de Wuppertal perpétuent son héritage, font vivre ses oeuvres. Le cinéaste Florian Heinzen-Ziob signe là son troisième film, à la découverte d’un univers qu’il ne connaissait pas. Sa caméra observe deux projets très différents portés par la Fondation Pina Bausch : les images qui passent de l’un à l’autre en révèlent les contrastes et les similitudes.
– Agnès Santi, La Terrasse
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