The Servant
1h55, Grande-Bretagne, 1963
avec Dirk Bogarde, James Fox, Sarah Miles
Tony, jeune et riche aristocrate, engage un domestique le jour même où il emménage dans sa nouvelle demeure. Son valet de chambre, Barrett, le fascine sans qu’il en ait d’abord conscience : Tony est un être fragile, superficiel, qui ne s’entend pas réellement avec sa fiancée Susan. Et Barrett, jour après jour, devient moins servile et plus indispensable…
Grâce à The Servant, le premier scénario écrit pour le grand écran par Harold Pinter, Joseph Losey atteint l’apogée d’un cinéma construit autour du rapport dominant/dominé et du questionnement des classes sociales. Sur la dialectique du maître et de l’esclave, le cinéaste imagine une intrigue virtuose où la précision de sa mise en scène et de ses cadrages vient compléter une exigeante direction d’acteurs. Dans cette observation de la destruction morale d’autrui, The Servant interroge la perversité des relations humaines, ainsi que le mélange d’attraction et de répulsion qui peut exister entre un bourreau et sa victime. Avec un humour noir, souvent corrosif, Losey évoque le retournement de l’esprit, mais aussi les desseins les plus sombres de l’homme, hanté par son désir de possession et de toute-puissance.
Jean-François Rauger, La Cinémathèque française
Dans le cycle Joseph Losey
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ImageDu 6 au 10 juin2h03, France, Italie, 1975
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ImageDu 12 au 14 juin1h30, Grande-Bretagne, 1957
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ImageDu 7 au 11 juin1h56, Grande-Bretagne, 1971