Sans toit ni loi
Agnès Varda – 1h45, France, 1985
avec Sandrine Bonnaire, Macha Méril, Stéphane Freiss
Lion d’or, Mostra de Venise & César de la meilleure actrice
Une jeune fille errante est trouvée morte de froid : c’est un fait d’hiver. Était-ce une mort naturelle ? C’est une question de gendarme ou de sociologue. Que pouvait-on savoir d’elle et comment ont réagi ceux qui ont croisé sa route ? C’est le sujet du film. La caméra s’attache à Mona, racontant les deux derniers mois de son errance. Elle traîne. Installe sa tente près d’un garage ou d’un cimetière. Elle marche, surtout jusqu’au bout de ses forces.
La construction du film est magistrale, une série de retours en arrière permettant aux différents témoins protagonistes de s’exprimer face à la caméra, éclairant le cheminement tragique de Mona. De longs travellings suivent sa (dé)route, et le montage permet de croiser plusieurs personnages dans un noeud de hasards et coïncidences. […] Le recours à des comédiens non professionnels, souvent recrutés dans des villages, pour incarner les seconds rôles, crée une double et paradoxale sensation d’authenticité et de distanciation. Ils encadrent avec aisance Sandrine Bonnaire, incarnant à la perfection cet être sauvage, à la fois dur et vulnérable, antipathique et attachant.
Gérard Crespo, aVoir-aLire.com
Également dans ce cycle
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ImageDu 15 au 25 marsTerrence Malick – 1h35, États-Unis, 1973
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ImageDu 20 au 26 marsJonathan Dayton, Valerie Faris – 1h40, États-Unis, 2006
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ImageDu 21 au 26 marsJuho Kuosmanen – 1h46, Finlande / Allemagne / Estonie / Russie, 2021