Orange mécanique
2h16, Royaume-Uni, États-Unis, 1971
Avec Malcolm McDowell, Patrick Magee, Michael Bates
Au XXIe siècle, où règnent la violence et le sexe, Alex, jeune chef de bande, exerce avec sadisme une terreur aveugle. Après son emprisonnement, des psychanalystes l’emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité…
Après la sortie de 2001, l’Odyssée de l’espace, Kubrick préfère enchaîner avec un “petit film” en partie improvisé et tourné à Londres dont le retentissement sera pourtant énorme en raison de son sujet : l’ultra-violence. Le contexte futuriste du film en fera le troisième volet d’une trilogie de science-fiction, après Docteur Folamour et 2001, l’Odyssée de l’espace, imposant Kubrick comme un des plus grands visionnaires du cinéma moderne. Et aussi comme un moraliste ironique. En 1971, Orange mécanique, d’après un roman d’Anthony Burgess, participe à l’intrusion du sexe et de la violence, longtemps confinés dans le ghetto du cinéma d’exploitation, dans les films des grands studios. Aujourd’hui le film impressionne encore par son intelligence sarcastique, sa direction artistique et son incroyable univers visuel et sonore. Orange mécanique, oeuvre profondément originale a marqué comme aucun autre film plusieurs générations de spectateurs, et inventé un univers futuriste cauchemardesque, comme le reflet déformé de notre société.
Olivier Père, Arte