Miller's crossing.  Un homme pensif devant un miroir
©Barry Sonnenfeld
Miller's crossing. Un homme et une femme dans une chambre en train de discuter
©Barry Sonnenfeld
Miller's crossing. Un homme assis à un bureau
©Barry Sonnenfeld
Miller's crossing.  Un homme pensif devant un miroir
©Barry Sonnenfeld
Miller's crossing. Un homme et une femme dans une chambre en train de discuter
©Barry Sonnenfeld
Miller's crossing. Un homme assis à un bureau
©Barry Sonnenfeld

Miller’s Crossing

2h02, États-Unis, 1990
avec Gabriel Byrne, Marcia Gay Harden, John Turturro

À l’époque de la Prohibition, le gangster Tom Reagan, bras droit d’un caïd irlandais, trahit et manipule son entourage, l’utilisant à ses propres fins, même par la violence, afin de se faire une place.

Après la violence pure et dure (Sang pour sang), après la tendresse burlesque et itinérante (Arizona Junior), Joel et Ethan donnent avec Miller’s Crossing leur troisième film en dix ans, un époustouflant film noir de toutes les couleurs, un trépidant opéra bouffe rythmé par les hoquets hystériques de la « sulfateuse » Thomson ou par la contra- puntique douceur de vieilles ballades irlandaises. Les frères Coen affirment que leur film est né de la lecture de Moisson rouge de Dashiell Hammett et de l’image d’un chapeau volant à travers les arbres. Hammett est là, un peu, dans la peinture de cette ville en état de décomposition avancée, sous la prohibition. Une ville qu’on voit à peine, qu’on cadre serré, enseignes de bar éteintes d’une rafale, fenêtres à guillotine, voitures sombres sur pavé luisant. Mais le chapeau est plus important que la ville, il vole en effet, et fait décoller Miller’s Crossing vers un bucolisme inquiétant, l’arrache à l’asphalte, l’emporte ailleurs, plus loin, plus haut, au-delà des rives triviales de la parodie. Tout bien pesé, Miller’s Crossing est au film noir ce que Le Bon, la Brute et le Truand fut en son temps pour le western. Aussi distancié et proche à la fois du genre qu’il s’approprie. Aussi iconoclaste et fervent. Aussi irrésistible.
Le Monde

Petit Kursaal
Du 13 au 15 mai
Le 13 mai 2024 à 20h30
Le 14 mai 2024 à 18h15
Le 15 mai 2024 à 16h
Tarif cinéma

de 3 à 5,5 €

à l'unité
plein tarif  5,5 €
tarif réduit*  4,5 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 3 €

carte cinéma (10 places)
plein tarif  45 €
tarif réduit*  35 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 25 €

*/** → voir les bénéficiaires des tarifs réduit et spécial

→ Présenté par Emmanuel Burdeau, critique de cinéma, lundi 13 mai à 20h30