Max et les ferrailleurs
2H, FRANCE, ITALIE, 1971
AVEC MICHEL PICCOLI, ROMY SCHNEIDER, BERNARD FRESSON
Max, policier idéaliste et intransigeant, n’a qu’une obsession: arrêter des malfaiteurs en flagrant délit. Quand il tombe par hasard sur Abel, un ancien camarade de régiment devenu chef d’une bande de petits malfrats, il décide de les pousser au crime en se faisant passer pour un banquier auprès de la petite amie d’Abel, une prostituée allemande prénommée Lily.
Dans les histoires de Sautet, il est quelquefois «trop tôt» pour aimer, souvent «trop tard». À cause de l’orgueil, de la peur. Comme dans ce portrait superbement stylisé d’un homme frigide devant la vie et qui joue avec celle des autres. Max (Piccoli, glaçant), est obsédé par le flagrant délit. Ce Caïn élabore son flag comme un metteur en scène maniaque. Il ne néglige qu’un superbe détail: Lily, la prostituée (Romy, solaire). Elle sera sa faiblesse, son épreuve d’humanité. Un film noir où, comme toujours chez Sautet, la femme est le plus bel accident qui puisse arriver à un homme.
Guillemette Odicino, Télérama