La famille regarde par la fenêtre. Deux d'entre eux ont des jumelles.
© 1985 BERNARD LANG AG FREDI M.MURER
Au premier plan, le père et le Boueb ont de la mousse sur le visage pour se raser. La fille et une dame, à l'arrière plan, les regardent en rigolant.
© 1985 BERNARD LANG AG FREDI M.MURER
Dans une chambre éclairée par une lampe à huile, le Boueb tient un miroir tournée vers la fille qui est de dos, mais où l'on voit son relet
© 1985 BERNARD LANG AG FREDI M.MURER
La famille regarde par la fenêtre. Deux d'entre eux ont des jumelles.
© 1985 BERNARD LANG AG FREDI M.MURER
Au premier plan, le père et le Boueb ont de la mousse sur le visage pour se raser. La fille et une dame, à l'arrière plan, les regardent en rigolant.
© 1985 BERNARD LANG AG FREDI M.MURER
Dans une chambre éclairée par une lampe à huile, le Boueb tient un miroir tournée vers la fille qui est de dos, mais où l'on voit son relet
© 1985 BERNARD LANG AG FREDI M.MURER

L’Âme sœur

[Höhenfeuer] Fredi M. Murer – 2h, Suisse, 1985
avec Thomas Nock, Johanna Lier, Dorothea Moritz

À l’écart du reste du monde, une famille vit dans une ferme suisse à flanc de montagne. Une tendre complicité lie les deux enfants, le garçon, sourd-muet, et Belli, qui réalise sa vocation d’institutrice en apprenant à son frère à lire et écrire. Après une violente dispute avec le père, l’adolescent s’enfuit dans les alpages et sa sœur part le retrouver. Tous deux deviennent amants…

Près de quarante ans après sa sortie, le film n’a rien perdu de sa puissance gutturale et tragique. Beau et troublant comme un poème lyrique, L’Âme sœur n’est pas un drame de la morale. Bien au contraire, il n’a que faire de celle-ci, préférant s’intéresser à la manière dont elle s’estompe face à la pulsion et l’instinct humain. Fredi M. Murer accidente le lyrisme de ses mouvements de caméra en brisant la ligne continue de ce récit frontal par un jeu de non-dits et de séquences interrompues de manière abrupte. Il crée ainsi une tension qui se répercute sur l’érotisme naturel des corps et de leurs amours : centre névralgique de cette parabole bâtie autour du tabou de l’inceste. Son refus de toute précaution comme de tout jugement en fait une œuvre naturaliste et sensuelle où la dualité des sentiments et l’ambiguïté des attirances mènent à la tragédie inéluctable mais libératrice.
Xavier Leherpeur, La Septième Obsession

Petit Kursaal
Du 8 au 15 janvier 2026
Jeudi 8 janvier 2026 à 18h15
Jeudi 15 janvier 2026 à 14h
Tarif cinéma

de 3 à 5,5 €

à l'unité
plein tarif  5,5 €
tarif réduit*  4,5 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 3 €

carte cinéma (10 places)
plein tarif  45 €
tarif réduit*  35 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 25 €

*/** → voir les bénéficiaires des tarifs réduit et spécial

Suivi d’une analyse et discussion avec l’association Poursuivre, jeudi 15 janvier à 14h, pour voir les films autrement et prendre le temps de la réflexion.

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