Jeune homme avec une caméra en train de filmer
© Universal Pictures
Ado dans une chambre en train de pleurer
© Universal Pictures
Jeune avec une caméra accompagné de son mentor
© Universal Pictures
Jeune homme avec une caméra en train de filmer
© Universal Pictures
Ado dans une chambre en train de pleurer
© Universal Pictures
Jeune avec une caméra accompagné de son mentor
© Universal Pictures

The Fabelmans

2h31, États-Unis, 2022
avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano
2 Golden Globes (meilleurs réalisateur et film dramatique)

Passionné de cinéma, Sammy Fabelman est devenu au fil des années le documentariste de l’histoire familiale. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.

Le cinéaste atteint un niveau d’intimité inédit en livrant un film qui met en scène sa propre enfance et adolescence, articulé autour de sa découverte du cinéma, de la séparation de ses parents et de sa judéité. Sa découverte du cinéma est tout sauf idyllique : l’enfant de 6 ans ressort terrifié de son premier film, Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. DeMille. Une fois le trauma dépassé grâce à la petite caméra familiale, il ne s’arrête plus de filmer. Ce feu, cette passion du cinéma qui brûle en lui ne va pas sans provoquer quelques blessures. Le film entier est lui-même hanté, structuré par une grande déchirure originelle : en visionnant ses petits films de famille, le jeune homme découvre une vérité sur sa mère qui fait voler en éclats le bonheur familial. La découverte de sa passion, de sa vocation, coïncide donc exactement avec une trahison. Rarement l’ambivalence d’une relation mère-fils aura été si précisément décrite, entre amour et ressentiment, admiration et dégoût, d’autant que c’est elle qui l’a mis sur la voie du cinéma : « C’est comme un rêve », avait-elle dit. « Les rêves font peur », avait répondu l’enfant. Et pourtant, il ne faut pas croire que le chagrin des origines plombe, The Fabelmans est aussi solaire, drôle, aérien. On aura rarement vu un tel concentré de lumière et de tristesse mêlées dans un seul film. Spielberg nous livre une histoire-monde, pleine de vie, de rebondissements, encapsulant ses souvenirs sans une once de mièvrerie, mais avec une bonne dose de malice (voir sa rencontre avec John Ford sous les traits de David Lynch ou le dernier plan, facétieux et génial). En disant « qui je suis », nous faire un peu mieux comprendre qui nous sommes.
Clélia Cohen, Libération

Petit Kursaal
Du 6 au 8 décembre 2024
Vendredi 6 décembre 2024 à 17h
Dimanche 8 décembre 2024 à 18h
Tarif cinéma

de 3 à 5,5 €

à l'unité
plein tarif  5,5 €
tarif réduit*  4,5 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 3 €

carte cinéma (10 places)
plein tarif  45 €
tarif réduit*  35 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 25 €

*/** → voir les bénéficiaires des tarifs réduit et spécial