Bong Joon-ho
Faut-il le présenter ? En sept longs métrages, une Palme d’or, quatre Oscars, Bong Joon-ho, 53 ans est devenu l’un des cinéastes les plus importants de son époque. Ce diplômé en sociologie ne cesse d’ausculter les particularismes de son pays, la Corée du Sud, en sachant les rendre universels. Sa réflexion sur la fracture sociale (au coeur de Parasite), ou sur le désastre écologique annoncé (Snowpiercer et Okja) s’accompagne toujours d’un goût pour un cinéma spectaculaire, où la gravité le dispute sans cesse à la farce. L’homme ordinaire, son courage et son astuce pour triompher des circonstances hautement défavorables, est son héros récurrent (qui a désormais les traits de son comédien fétiche, Song Kang-ho). Bong Joon-ho incarne la synthèse parfaite d’un cinéma d’auteur ambitieux et exigeant et d’un art populaire parlant au coeur des spectateurs. Il est aussi le symbole d’un cinéma sud-coréen incroyablement riche et inventif, l’un des plus créatifs du continent asiatique.
– Institut Lumière