Blade Runner
Ridley Scott – 1h57, États-Unis, 1982 (final cut)
avec Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young
Los Angeles, 2019. Fuyant la Terre, de moins en moins vivable, l'humanité a colonisé une partie de l'espace, et s'est dotée d'esclaves : des androïdes appelés « répliquants », car proches de l'être humain. Après la révolte de certains des plus perfectionnés, les Nexus 6, génération dotée d'une force et d'une intelligence surhumaines, on a proscrit leur usage et une unité policière d'élite, les « Blade Runners », a pour mission de les éliminer.
Si Blade Runner traverse les décennies, c’est par sa beauté sidérante, conjonction de plusieurs talents : musique envoûtante de Vangelis, design urbain de Syd Mead et Lawrence G. Paull et effets spéciaux de Douglas Trumbull. Un film de décorateur ? Non, car ce « Metropolis » cyberpunk n’est pas qu’un fond d’écran, c’est une immersion totale. Effet renforcé par un rythme lent, si rare dans la SF, qui permet d’apprécier chaque détail, et une bande-son lancinante comme un rêve dont on ne peut pas sortir. Indémodable comme l’est toute oeuvre qui a inventé sa propre esthétique, Blade Runner est à voir impérativement sur grand écran dans la version « final cut » (2007) voulue par Ridley Scott. C’est-à-dire sans voix off et avec une fin beaucoup plus troublante que le happy end mièvre imposé par les studios en 1982.
Marie-Claude Martin, Le Temps
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