Le Nozze di Figaro

Le Mariage de Figaro ou la folle création d'un opéra

Les Noces de Figaro comptent parmi les opéras les plus miraculeux du répertoire, peut-être est-ce même le plus parfait jamais écrit. Pourtant, en dehors des grandes maisons d’art lyrique et des festivals réputés, il est rare de pouvoir accéder à cette œuvre de Mozart. Les 2 Scènes se sont donc alliées à trois autres théâtres pour la proposer à leur public.

Près de Séville, Figaro, le valet du comte, et Susanna, la camériste de la comtesse, préparent leurs noces. Mais c’est sans compter sur les intrigues du comte, qui cherche à séduire la future mariée. Avec l’aide de la comtesse, les fiancés tentent de déjouer les pièges du maître des lieux.

Pour créer cet opéra en quatre actes – inspiré par La Folle Journée ou le Mariage de Figaro, de Beaumarchais – les 2 Scènes, le Théâtre impérial de Compiègne, les scènes nationales de Quimper et de Dunkerque ont suscité une rencontre inédite entre Galin Stoev et Alexis Kossenko.

Le premier, bulgare, est metteur en scène. Il a notamment collaboré avec la Comédie-Française et a été remarqué pour son Liliom au Théâtre national de la Colline. Le second dirige les vingt musiciens de son ensemble Les Ambassadeurs, jouant sur instruments d’époque. Les deux artistes s’entendent sur la dimension politique de l’œuvre. Selon Galin Stoev, elle est une «remise en question de l’autorité seigneuriale et paternelle», quand pour Alexis Kossenko «la critique politique [s’y] installe, par le biais de l’intime».

Sur scène, neuf interprètes se déchirent de désir. Et même s’il est question de mariage, ce Figaro-là est sans chœur. Une configuration légère qui offre plus de place à l’imagination pour raconter cette «folle journée», drôle entre toutes.