Germinal
Halory Goerger & Antoine Defoort
Votre sujet: «L’histoire du langage, des savoirs et des structures sociétales.» Vous avez 1h15
«Ce projet est une allégorie globale et complexe de l’histoire de l’humanité. On en a marre des sujets trop larges.» Voilà comment Halory Goerger et Antoine Defoort décrivent Germinal. Pour le dire autrement, c’est un peu comme si les Monty Python – sans costume ni décor – se demandaient si la stabilité quantique, ça vaut vraiment la peine. Une œuvre forte qui démontre, s’il le fallait, que philosophie, sciences, poésie et humour ne sont pas incompatibles.
Au début, il n’y a rien. Puis la lumière apparaît pour laisser voir quatre individus qui ne tardent pas à envisager la scène comme un univers vierge, dans lequel tout est à faire. Et à partir de là, tout s’emballe.
On assiste à la naissance de la pensée, de la parole et de la socialisation. Vient ensuite, entre candeur et méthode rigoureuse, le temps de l’exploration du monde et du classement des choses. Par exemple, quand on les touche, il y a des choses qui font «pocpoc», comme le sol, et celles qui ne font «pas poc- poc», comme le bonheur d’être ensemble. Les «germinateurs» hésitent aussi à souscrire à l’offre «roue» ou «déisme» auprès du SAV du monde. Entre deux rires, on assiste tout simplement à la naissance d’une civilisation. Et la finesse du propos n’empêche pas de donner quelques coups de pioche pour accélérer le mouvement.
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