Blanche Neige ou la chute du mur de Berlin

«T’es pas ma mère!» (Blanche N., 15 ans, adolescente mutique et écorchée)

Et si la belle-mère n’était pas la grande méchante que l’on croit tous connaître? C’est vrai, la postérité n’a pas retenu sa version des faits. Elle aurait pourtant des choses à dire avec une adolescente gothique à élever. C’est la vision à rebrousse-poil de Blanche Neige, proposée par la compagnie La Cordonnerie avec son film muet, dont les voix, la musique et les bruitages sont recréés sur scène.

Cité HLM du Royaume, 1989. Élisabeth, 42 ans, a recueilli Blanche, dont la mère est morte et le père parti avec une trapéziste. Parfois ludique, souvent conflictuel, leur quotidien navigue entre coexistence pacifique et petite guerre froide.

Avec leur ciné-spectacle, Samuel Hercule et Métilde Weyergans – dont on se souvient des relectures de Frankenstein et de Hänsel et Gretel – livrent leur vision décalée de Blanche Neige, en entremêlant petite et grande histoire. À 2 000 km de la Cité, le mur de Berlin vit en effet ses derniers mois. Qu’en sera-t-il du mur dressé entre les deux femmes ?