Zabriskie Point
Michelangelo Antonioni – 1h50, Italie/États-Unis, 1970
avec Mark Frechette, Daria Halprin, Rod Taylor
Los Angeles, 1969. La rébellion gronde dans le monde universitaire. Des groupes révolutionnaires organisent régulièrement des grèves massives. Accusé à tort d’avoir tué un policier lors d’une manifestation agitée, Mark, un étudiant, prend la fuite à bord d’un avion de tourisme.
Un tableau de l’Amérique contemporaine d’une prodigieuse beauté plastique. Ce road movie à l’intrigue minimaliste mais aux images ultraspectaculaires, qui se balade entre ciel et terre, ville (Los Angeles) et désert (le fameux Zabriskie Point du titre), logorrhée (la réunion d’étudiants qui ouvre le film) et silence est avant tout un trip mental qui permet à Antonioni de poursuivre ses recherches de coloriste. Le cinéaste peintre s’y montre de plus en plus tenté par l’abstraction, les expériences sensorielles et les innovations techniques sidérantes – les explosions finales au ralenti, sur fond de Pink Floyd. Zabriskie Point part à la rencontre de la jeunesse américaine mais aussi des immensités désertiques de la Vallée de la Mort, regard critique d’un artiste italien sur les États-Unis, sa société consumériste, sa violence mais aussi son cinéma.
Olivier Père, Arte
Également dans ce cycle
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ImageLe 12 avril
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ImageDu 7 au 17 avrilJerry Schatzberg – 1h52, États-Unis, 1973
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ImageDu 8 au 15 avrilDavid Lynch – 1h52, États-Unis/France/Royaume-Uni, 1999