UNE JOIE SECRÈTE

JÉRÔME CASSOU, 1H10 – FRANCE, 2019
AVEC NADIA VADORI-GAUTHIER / Une minute de danse par jour

En 2015, sous le choc de l’attentat de Charlie Hebdo, la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier, décide de rester debout et de danser, une minute chaque jour, se filmant et partageant ses vidéos sur les réseaux sociaux. Actif depuis maintenant quatre ans, le projet Une minute de danse par jour distille sans relâche une douceur infinitésimale malgré la dureté du monde.

Tout l’enjeu de ce documentaire est de comprendre ce qui se cache derrière cette démarche unique en son genre, quand « danser tous les jours devient un acte de résistance ». Le réalisateur Jérôme Cassou a accompagné la danseuse dans ses périples quotidiens, façon making-of ponctué de vraies images du projet Une minute de danse par jour. Le pari est gagné d’un documentaire, tout à fait simple dans sa forme, mais qui répond aux questionnements posés par l’acte de Nadia Vadori-Gauthier, et les met en partage. La danseuse, qui est également docteure en esthétique, n’est pas de celles à abreuver le spectateur de concepts. La caméra qui la filme renvoie l’image d’une femme lumineuse, mais aussi d’une obstinée, ce qui fait tout l’intérêt du projet : à renouveler chaque jour sa motivation en quête d’un lieu et d’une danse, à s’obliger à arracher chaque jour une petite joie, elle rend palpable l’adage qui veut qu’une action minime, si elle est répétée, finit par avoir un grand effet. Et c’est précisément là qu’on accède au propos politique de son travail qui fait de la création une chose pouvant naître à tout instant, malgré tout. 
Nathalie Yokel, La Terrasse

Du 6 au 8 mars
Le 6 mars 2020 à 14h
Le 8 mars 2020 à 14h30
de 2,50 à 5€

PRÉCÉDÉ DU COURT MÉTRAGE "LES INDES GALANTES",

de Clément Cogitore (6 min, 2018)
À travers cette performance filmée sur le plateau de l'Opéra Bastille, la musique de Jean-Philippe Rameau, composé en 1735, rencontre l’une des formes d’expression les plus dynamiques de la danse de rue contemporaine, le « krump ».