SOURIRES D'UNE NUIT D'ÉTÉ
1H50, SUÈDE, 1955
avec Ulla Jacobsson, Eva Dahlbeck & Harriet Andersson
Séduisant quadragénaire, Frederik Egerman a épousé en secondes noces Anne, qui a l’âge de son fils Henrik. Épouse insatisfaite, Anne a pour confidente et complice Petra, la soubrette, dont les charmes ne laissent pas Henrik indifférent. Frederik retrouve son ancienne maîtresse, la comédienne Désirée Armfeldt. Celle-ci décide de le reconquérir. Avec la complicité de sa vieille mère amorale, Désirée organise un grand souper aphrodisiaque. Au cours d’une folle nuit, les couples se font et se défont…
Sourires d’une nuit d’été joue habilement avec l’héritage théâtral européen: on y retrouve notamment l’influence des comédies shakespeariennes – Songe d’une nuit d’été en tête –, du fameux Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux ou des vaudevilles à la Feydeau. Le résultat est un film atypique et hilarant, à mi-chemin entre la comédie de moeurs, la tragédie et le surréalisme. Malgré l’apparente légèreté du propos, Bergman voit en Frederik un alter ego pour exprimer sa souffrance face à l’amour impossible et à l’incommunicabilité entre hommes et femmes.