Rachida
Yamina Bachir-Chouikh – 1h40, Algérie, 2003
avec Ibtissem Djouadi, Bahia Rachedi, Rachida Messaouden
Pendant la décennie noire en Algérie, Rachida, une jeune institutrice d’Alger est violemment prise à partie par une bande de terroristes, dans laquelle se trouve un de ses anciens élèves. Il lui demande de placer une bombe dans son école, mais elle refuse d’obtempérer et on l’abat sur place. Elle survit et se réfugie avec sa mère, dans un petit village, mais la violence règne partout...
Reflétant les pires années du terrorisme, le film est poignant, déchirant, sans concession mais aussi sans jugement : la réalisatrice ne s’érige pas en donneuse de leçon, en dénonciatrice de qui que ce soit. Elle témoigne avec son cœur de l’état des choses, d’une société dont les enfants sombrent dans la violence. Elle montre que dans ce cycle, il n’y a pas de fuite, que les « anonymes » n’ont que leur courage pour résister et continuer à croire à la tolérance et à la paix. Elle n’a pas de solution toute faite : elle ne peut que tenter de donner espoir et courage.
Olivier Barlet, Africultures