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MURIEL OU LE TEMPS D’UN RETOUR

2H, FRANCE, 1963
AVEC DELPHINE SEYRIG, JEAN-PIERRE KÉRIEN, JEAN-BAPTISTE THIERREE

Septembre 1962. Hélène Aughain, antiquaire à domicile, vit à Boulogne-sur-Mer avec son beau-fils Bernard, tout juste rentré d’Algérie. Alphonse, l’amour de jeunesse d’Hélène vient lui rendre visite. Celui-ci est accompagné de Françoise, une jeune actrice débutante, qu’il dit être sa nièce. La cohabitation de l’ancien couple et des jeunes gens va s’avérer être source de nombreuses tensions…

Cinéaste inclassable, ancêtre peu revendiqué d’une nouvelle vague ingrate, Alain Resnais a balisé, depuis son Gauguin et son Van Gogh de la fin des années 40, un espace peu fréquenté par le cinéma, celui des mondes artificiels et de leur reconstitution. Il ne cessera sa vie durant, d’une manière ou d’une autre, d’essayer de terminer ce film prémonitoire. À l’image de Jean-Christophe Averty à la télévision, Resnais est un anticinéaste. Ce qui l’intéresse, c’est la cire derrière les masques, la rigidité cadavérique des statues autant que celle des hommes. Mais c’est peut-être dans Muriel que sa recherche obsédante du temps artificiel trouve son achèvement absolu. Deux histoires s’y heurtent, les retrouvailles frigides de deux amoureux trop « grimés » et le récit traumatisé d’un retour d’Algérie. Traumatisme d’une guerre injuste, cicatrices d’une passion enfuie, l’art éclaté de Resnais transcende ici le réalisme banal des fictions frileuses.
Louis Skorecki, Libération

Du 4 au 13 mars
Le 4 mars 2019 à 18h
Le 12 mars 2019 à 16h
Le 13 mars 2019 à 20h15
de 2,50 à 5€