Louis Malle
Palme d’or à Cannes à vingt-trois ans pour Le Monde du silence réalisé avec le Commandant Cousteau en 1956, Prix Louis Delluc l’année suivante avec Ascenseur pour l’échafaud, Louis Malle connaît d’emblée le succès. Après Les Amants qui fera scandale, l’impertinent Zazie dans le métro, Le Feu follet explore le thème de l’autodestruction avec une rare intensité. En 1968, alors qu’il aurait pu surfer sur le succès de ses dernières grosses productions (Viva Maria, Le Voleur), Malle se tourne vers le documentaire. Il part en Inde où il réalisera Calcutta et L’Inde Fantôme. Plus tard, il filmera les ouvriers des usines Citroën ou les populations pauvres aux États-Unis. Il revient à la fiction avec des sujets difficiles tels que l’inceste (Le souffle au cœur) ou la collaboration (Lacombe Lucien) qui déclenchera une longue polémique. En 1976, il part aux États-Unis où il réalisera sept films dont Atlantic City. En 1986, Louis Malle revient en France pour réaliser son film le plus personnel fondé sur ses souvenirs d’enfance pendant l’occupation. Au revoir les enfants sera aussi son plus grand succès. Le travail prolifique de Malle, plus de trente longs métrages, a souvent déconcerté la critique, qui a eu du mal à le classer. Cinéaste intimiste et révolté, Louis Malle a échappé dès son premier film aux distinctions entre Nouvelle Vague et cinéma moderne.